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Écologie numérique : verdir le digital, c’est possible ?

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Une digitalisation verte, est-ce un doux rêve ? Plutôt une nécessité. Agir pour limiter son impact environnemental, ce n’est pas compliqué…

Matière VS numérique : de la peste au choléra ?

Dans l’imaginaire collectif, la dématérialisation a quelque chose d’écolo. On remplace les feuilles imprimées par des PDF, on envoie des mails au lieu de se déplacer en voiture, etc. Or, on en vient à oublier un point essentiel. C’est que la dématérialisation repose sur des choses, elles, bien matérielles (équipements terminaux, data centers et compagnie). Et ça, ça change tout !

En cause, il y a notamment la sacralisation d’un vocabulaire ambigu. La « dématérialisation », le « cloud » : c’est léger, ça ne se voit pas, ça ne prend pas de place. Mais la réalité est loin d’être rose (enfin, verte). La consommation électrique, l’émission de CO2, la fabrication des appareils, l’épuisement des ressources naturelles, la sous-exploitation du recyclage… Tout ça est réel et a un impact considérable sur l’environnement.

Le numérique, pas si écologique…

À l’heure actuelle, plus de la moitié de la population mondiale utilise Internet. Cela représente la bagatelle de 34 milliards d’appareils connectés. En 2021, on estime qu’un seul européen occidental détiendra 8,9 équipements. Une augmentation de 68 % en 5 ans !

Résultat : la consommation d’énergie liée au numérique fait un bond de 9 % tous les ans. L’utilisation massive des outils connectés est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre. Pour l’anecdote, envoyer 20 mails par jour pendant un an revient à parcourir 1000 km en voiture. Soit un trajet Bruxelles-Marseille, mine de rien !

Vers une consommation responsable

Faut-il crier haro sur le numérique pour autant ? Non, évidemment. N’oublions pas que c’est aussi le rôle de premier plan joué par le digital qui nous a permis de prendre conscience de l’urgence climatique.

C’est la raison pour laquelle il serait stérile d’opposer « numérique » et « écologie ». Françoise Berthoud, chercheuse au CNRS, insiste sur ce point depuis des années. Pour faire évoluer les choses dans le bon sens, il faut simplement repenser son rapport au digital. En somme, agir pour que les concepts de dématérialisation et de transition écologique convergent franchement. C’est ça, l’écologie du numérique !

Des initiatives à large échelle…

Heureusement, la recherche autour de la fameuse « sobriété numérique » prend de l’ampleur. Cette expression a été employée pour la première fois par la communauté GreenIT. Elle a été reprise par le Shift Project, qui s’emploie à forger des solutions pour concrétiser le concept.

Les entreprises sont parmi les premiers acteurs de l’écologie numérique. Les investissements dans le green IT se multiplient, on fabrique des terminaux moins énergivores et on encourage la construction de sites légers. L’obsolescence, en particulier, est sur la sellette. Désormais, on caresse une certaine durabilité. Ainsi, dès 2021, les appareils neufs seront notés selon leur indice de réparabilité, sur le même principe que le Nutri-Score.

mais aussi (et surtout) individuelles

Toutefois, à l’heure où le monde est toujours plus connecté, il est crucial pour chacun d’assurer sa part de colibri. Agir en faveur de l’écologie numérique, c’est accessible à tous, jeunes et moins jeunes, via des gestes quotidiens très simples.

Et cela commence dans votre boîte mail ! Veillez à supprimer régulièrement vos messages, à bloquer les spams et à éviter les pièces jointes trop lourdes. Pour vos recherches, vous pouvez délaisser Google pour des moteurs de recherche « écologiques », comme Ecosia. De même, limitez votre usage du Cloud et favorisez le stockage local des données.

Toute l’équipe de we are coders se mobilise en faveur de l’écologie numérique. Les 17 et 24 octobre 2020, nous organisons un atelier gratuit pour transmettre les bons réflexes aux jeunes générations. C’est le moment d’inscrire votre enfant !

Nous vous relaierons prochainement les bonnes pratiques à faire adopter par nos plus jeunes. Celles-ci seront également publiées dans le numéro d’octobre du magazine Geek Junior.

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